| | | | | Kaylee Jylls-Jerdenson | Immortaliser lieux et moments | photographe | | 6 messages postés |
| Posté le 27-10-2004 à 16:42:43
| Il faisait froid et la ville avait revêtu son manteau d'hiver une énième fois depuis ses premiers cris. C'était peu de temps avant Noël, et N'awlins brillait de mille feux sous les flocons de neige tandis que chaque famille préparait avec frénésie les fêtes du Réveillon et du Nouvel An. Dans quelques jours, les bals naîtraient à chaque coin de rue. " Le train en provenance de Boston entrera en gare d'ici cinq minutes. " Ce fut la voix douce et sans visage qui résonna dans le hall de gare, tandis qu'une massa compacte se pressait vers le quai afin d'y rejoindre parents ou enfants, mari ou femme, père ou mère, frère ou soeur et amis. Et bientôt le train se montra vêtu de sa robe de métal noir pour déverser ses passagers. Là, chacun put embrasser ses proches et ses amis qui rentraient au bercuail ou venaient pour rendre visite. Tous s'enlacaient, puis se dépechaient de rentrer chez eux, le plus rapidement possible. Mais parmi les quelques rares personnes à n'attendre personne, l'une d'elles se détachaient par son côté rêveur. A cette époque de l'année, les visiteurs solitaires étaient bien rares et la plupart avaient un air de regret à l'idée de ne pouvoir préparer Noël avec leur famille. Mais pas elle. Peut-être était-ce parce qu'elle était sorcière ? Non, il y avait beaucoup de personnes dotées des mêmes pouvoirs qu'elle dans cet arrivage de vie. Mais simplement parce que Kaylee avait son appareil en main ce qui la rendait heureuse malgré sa solitude. La jeune femme était vêtue simplement. Un pantalon de toile noire, un pull du même ébène et un long manteau de coton blanc. Le tout avait été accompagné d'une écharpe blanche et d'un bêret un peu trop grand de cette même couleur immaculée. Elle ne portait pas de bijou, sauf une bague offerte par un ancien amour d'enfance : Axel Miroyi, et son appareil au cou pour collier. * Enfin arrivée. * pensa-t-elle avec la satisfaction de pouvoir enfin recommencer à prendre des photos. La pauvre avait dû s'en empêcher tout du long du voyage puisque les clics incessants auraient risqué de gêner beaucoup de monde. Elle avait donc pris son mal en patience et avait lu un livre sans pour autant réussir à sortir l'appareil de son esprit. C'est pourquoi aussitôt sortie elle saisit le lourd appareil et commença à capturer des moments, comme le disait si bien. Clic... Clic... Clic... Le visage d'un enfant rieur, une étreinte passionnée entre un mari et sa femme ou simplement un ami qui recevait un cadeau. D'aufres fois, ce fut l'horloge ou le hall qui furent sa cible. Des objets qui avaient l'air sans importance mais qui plaisaient à Kay par leur beauté empreinte de simplicité. Soudain, alors qu'elle faisait un zoom, elle heurta quelqu'un. Et manquant de lacher son appareil, elle émergea de l'objectif et eut un sourire d'excuse : " Excusez-moi. Je ne vous avais pas vu. " ( Vienne qui veut. )
Message édité le 27-10-2004 à 16:43:09 par Kaylee Jylls-Jerdenson Message édité le 27-10-2004 à 16:43:22 par Kaylee Jylls-Jerdenson
-------------------- Une photographie, c'est un arrêt du coeur d'une fraction de seconde. [ Pierre Movila ] |
| Coilean Ni Bhraoin | Pourquoi l'errance serait mauvaise | Factotum | | 7 messages postés |
| Posté le 08-11-2004 à 12:02:35
| La neige avait recommencé à tomber en doux flocons de cristal à travers le ciel sombre de la ville. L'un deux s'écrasa dans un bruissement cristallin imperceptible sur la lèvre inférieure d'un des habitants qu'il était quelque peu étonnant de voir apparaître à l'entrée de la gare. Colin attendait avec impatience un paquet venu tout droit de Boston, et on lui avait dit au guichet de poste par transport ferroviaire dans la gare, de s'adresser directement au personnel du train dont les deux premiers wagons étaient de marchandise, comme dans la plupart des vieux trains qui traversaient le premier tiers Est du territoire vers le Sud. Un lot de nouveaux ciseaux à bois, et un assortiment de nouveaux outils à travailler cette matière noble, étaient le cadeau que s'était accordé le jeune irlandais pour le Noel qui arrivait. Ce n'était pas plus un cadeau qu'autre chose, d'autant plus qu'il les utiliserait bien avant, mais c'était un plaisir personnel, que son visage trahissait comme celui d'un enfant, que d'attendre ces outils, avide de pouvoir commencer, en cette période de noel, à sculpter santons et jouets, distribuant quelques uns aux enfants de la rue, certaines parents reconnaissants payant le sculpteur de quelques quarters, ou d'un gateau à la cannelle, certains enfin d'une invitation, chose qui ne se faisait sûrement pas couramment ailleurs qu'ici. Attendant l'air un peu perdu, le long du quai, l'arrivée du train en question , Colin paraissait plus jovial qu'à l'habitude, son visage parcouru de goutelettes formées par les flocons qui fondaient sur sa peau chaude. Ses épaules couvertes d'un manteau long et noir, étaient constellées des tâches blanches qui n'avaient pas encore fondu depuis qu'il était entré dans la gare et s'était approché du quai, trouvant ainsi abri de la neige sous la toiture métallique et décorée du bâtiment ancien et rouillé. le train arrivant, Colin s'apercut qu'il n'était pas allé suffisamment à l'avant du quai, et s'y dirigea, gardant l'oeil sur la foule derrière lui, et ne prêtant pas grande attention à la partie plus calme et claire qui se dégageai tdevant lui. Sans doute une erreur de sa part, puisqu'il percuta bientôt une jeune personne qui semblait tout aussi prise par son activité que le jeune irlandais lui même. Un sourire gauche se dessina sur les lèvres du jeune homme lorsque portant les mains à hauteur de taille en réflexe, il s'excusa auprès de la jeune femme, découvrant qu'elle portait un appareil photo qu'heureusement, elle n'avait pas échappé. Coilean porta sa main à la nuque, d'un air gêné... (ahlala, les miracles des rencontres de Noel pfff, le manteau noir et le manteau blanc sur un quai de gare ;oP) "Ma faute, je vous en prie. Je ne regarde pas assez souvent devant moi, il me semble." Vraiment gêné et l'air gauche comme à son habitude, Colin voulait simplement se remettre en route vers l'avant du quai pour fuir sa bourde et la personne qui la symbolisait, mais il était devant le second wagon, et devrait attendre désormais que les employés du chemin de fer déchargent les deux voitures pleines à craquer de paquets et caisses dont la plupart devaient être des cadeaux de Noel. "Je vous prie de m'excuser,... j'espère que vous n'avez pas raté de photo par ma faute.", ajouta-t'il sur une sorte de ton interrogatif. Son sourire gêné s'était adouci, pour laisser place à celui plus habituel du jeune homme aux ridules naissant sous le froid et à la peau rougie par la neige.
-------------------- Coilean Ni Bhraoin pour vous servir -------------------------- Les Enfants de la Terre |
| |
| | | | | | |
|